Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, jay esté voyr un jour ma compagnie à Pierrelate, scachant
2qu’il treuvoyent la venue du tresorier assés longue, duquel
3il n’y a point de nouvelles et où jay treuvé que ses pouvres gens
4de Pierrelate font plus qu’il ne peuvent et que les aydez qu’il
5hont pour leur fournyr vivres ne leur veullent contribuer sans
6estre contrainctz et si leur sont pourté ung jour, ilz en demeurent
7dix sans leur pourter chose du monde n’aiant neul acort ensemble,
8qu’est cause il m’ont prié le vous faire entendre et que
9je vous ay despeché le sieur de Gessant avec que ung des leurs
10pour vous rendre conte plus particullièrement vous asseurent quil
11lya de la pitié de tous coustés et attandent ce que il vous
12plaira en ordonner. Je me recommenderey bien heumblement à votre
13bonne grace, prient Dieu vous donner
14Monsieur bonne santé, heureuse et longue vie. De Suze, ce 2me
15Septembre 1571
16Jey reseu vous lettres, et quand au duc de Candie qua laissé 40 mil
17escus de dete pour se fère jesuitte, je croys que cest quyl cuyde
18venyr à estre pappe ung jour et si les a leisser à ses anfans.
19Quand aus bulles de Viviés données grattis, je nen vois pour
20ancores pas grand asseuranse. Bien me promettent ilz que
21je les arey si ia jà douze cens escus davence pour les
22neguotiesio[n]s ; nous verons quil en sera ; cepandant je vous demeure
23votre plus affectionné
24et obeissant
25Suze